Trois étapes faciles à suivre pour une plus grande résilience au stress
Dans notre monde en constante évolution, qui n'a pas besoin de plus de résilience au stress ? Quelle est la meilleure feuille de route à suivre pour s'adapter aux surprises que la vie nous réserve et rebondir plus vite et plus fort ?
Dans un précédent article, nous avons défini la résilience — qu'il s'agisse de la résilience au stress, de la résilience émotionnelle ou de la résilience physique — comme étant, finalement, surtout une question de gestion de son énergie. L'approche la plus simple pour renforcer sa résilience consiste à l'aborder à trois niveaux :
Le corps
L’esprit
L’environnement
C'est ainsi que nous pourrons renforcer notre résilience au quotidien, notre capacité à accueillir les pics de stress et les aléas de l'incertitude et retrouver rapidement notre capacité d'action, voire devenir plus fort et mieux armé pour la suite.
Devenir plus fort : le corps et la résilience physique
Le bien-être est un des passages évidents vers la résilience : de l'exercice régulier, un bon sommeil, et une nutrition équilibrée — les bases que je ne manque jamais de mentionner. L'activité physique, par exemple, est un facteur de stress mineur qui renforce notre capacité à résister à un stress plus important. Il existe d'autres moyens de renforcer la résilience avec des mini-stresseurs, comme la douche froide (oui, oui, finir la douche le matin avec de l'eau froide!), faire une série de respirations intenses, ou encore manger des saveurs amères. De plus, éviter de faire tout le temps la même chose maintient le corps et l'esprit prêts aux changements.
Par exemple, alors que je passe la majeure partie de mon année à déguster des repas spécialement conçus pour assurer mon niveau d'énergie et de concentration, Il m'arrive de me laisser aller pendant les vacances : je mange plus (trop !), je profite de beaucoup trop de bon vin, et je reste bien trop tard éveillée pour refaire le monde avec des amis. Mon rythme cardiaque au repos s'accélère. Mon sommeil profond s'effondre. À la fin, je me sens lente, ballonnée et serrée dans mon jean. Où est la résilience là-dedans ? Je la vois quand je récupère mon énergie en quelques jours. Je reprends mes habitudes alimentaires habituelles, le soleil du matin pour réguler mon rythme circadien, je fais un seul jeûn de 24 heures et un bain de glace (si, si), et mes scores de "readiness" calculés par ma bague connectée Oura reviennent à la normale. Pour moi, c'est une façon amusante de tester sa résilience et de l'exercer.
L'idée clé est que nous pouvons nous entraîner à être résilient au stress, et plus nous nous entraînons, mieux nous pouvons ensuite résister à d'autres facteurs de stress et rebondir plus rapidement.
Lorsqu'il s'agit de rendre son corps plus fort, ce qui compte le plus, c'est de se rappeler que la formule doit inclure du repos - aucune quantité d'hormèse ne vous rendra plus fort si vous n'avez pas suffisamment de repos et de récupération.
Devenir plus fort : état d'esprit et résilience émotionnelle
Il est utile d'entraîner son cerveau à résister aux facteurs de stress, ce qui parallèlement renforce notre capacité à nous adapter au stress. Dans un épisode du podcast Human Upgrade de Dave Asprey, l'auteur à succès et journaliste d'investigation Scott Carney souligne que c'est finalement dans le cerveau que se produit réellement l'inconfort : « La sensation arrive sans avoir réellement d'explication. Elle peut venir d'une modification de votre fréquence cardiaque, de votre thermorégulation, de certains aspects immunitaires, juste parce que c'est ainsi que c'est programmé en vous, mais cela n'a toujours aucune signification."
Normal, car le facteur de stress lui-même n'a aucune signification tant que le cerveau ne l'a pas traité. Et tant qu'il ne l'a pas traité, vous pouvez modifier votre réaction. Cool, non ? Comment fait-on ? L'idée consiste à renforcer sa tolérance petit à petit avec, par exemple, des expositions au stress répétées, d'une intensité croissante, en s'assurant de se préparer à les accueillir et à les accepter, plutôt que de les éviter. Oui, c'est plus facile à dire qu'à faire.
En fin de compte, être résilient n'annule pas le stress, les bouleversements émotionnels ou la souffrance. Au contraire, vous en faites l'expérience de la même manière, peut-être avec une certaine force mentale. En faire l'expérience est la clé.
Comme l'écrit Jalaladdin Rumi dans son poème La Maison d'Hôtes:
Être humain, c’est être une maison d'hôtes.
Tous les matins arrive un nouvel invité.
Une joie, une dépression, une méchanceté,
une prise de conscience momentanée vient
comme un visiteur inattendu.
Accueillez les tous et prenez-en soin !
Dans son livre Bittersweet, Susan Cain parle du pouvoir du chagrin et de l'occasion qu'il offre de transformer la douleur en créativité, transcendance et connexion - absorber l'énergie puis la libérer. C'est ainsi que vous travaillez sur une expérience, la recadrez pour en tirer ce que vous pouvez. Nous le faisons de plus en plus vite avec la pratique.
Devenir plus fort : un environnement propice à la résilience
Comment notre environnement peut-il nous rendre plus fort et augmenter notre capacité à rebondir ? Les chercheurs en résilience parlent de l'importance du soutien humain et collectif, de l'établissement de liens solides avec ce qui vous donne un sens et un but. J'ajouterais à ça l'importance de se créer un environnement personnel peu stressant qui aide également à conserver son énergie pour disposer d'une réserve à utiliser en cas de besoin. Dans son livre The Aesthetics of Joy, la designer Ingrid Fetell Lee explore comment les espaces et les objets avec lesquels nous interagissons chaque jour ont des effets surprenants et puissants sur notre humeur. Imaginez l'effet qu'ils peuvent avoir sur notre résilience, en nous épuisant ou en nous renforçant.
Et enfin, j'ajouterais la notion d'amplifier ce qui est bon et bienveillant, de lui accorder juste un peu plus d'attention que tout le reste, d'en parler aux autres, de le signaler. C'est étonnant comme quelque chose d'aussi simple peut favoriser le retour à un équilibre subtil.