Le gras est mort… Vive le gras!

On me regarde toujours avec de gros yeux quand je parle du mon goût pour le gras. Et pourtant, on sait que c’est bon. Voici comment, grâce au gras, j’ai réussi à me libérer de la dictature des repas, pour en fin de compte retrouver un vrai plaisir. Il s’agit de la flexibilité métabolique. Un mot à connaître et à comprendre.

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Je suis arrivée en France, il y a assez longtemps, attirée par la cuisine française. À l’époque, j’ai suivi les cours d’une école de cuisine et j’ai travaillé dans la restauration. C’est tout un chapitre de ma vie où j’ai exploré la richesse des saveurs et où j’ai appris les bases de la bonne cuisine gastronomique. Et notamment à apprécier le gras—porteur de saveurs et de texture—mais pas de façon utile pour mon corps.

Ce qu’il faut savoir sur la flexibilité métabolique

D’ailleurs, j’ai pris beaucoup de poids à cette époque. Ça m’a énervé, et du jour au lendemain, j’ai ajusté mon alimentation sur des bases simples: 

  • Une alimentation variée, saisonnière

  • De bonne qualité (moins de toxines possible)

  • Le plus proche possible de sa forme originale

  • Avec beaucoup de légumes – presque tous les spécialistes sont d’accord

  • Beaucoup de couleurs différentes

  • Sans jamais me soucier des calories, en sachant tout de même que le même nombre de calories de broccoli n’aura pas le même effet que les calories pris en forme de sucre.

Grâce à cette approche simple, j’ai retrouvé mon poids de forme que je n’ai plus jamais quitté, sauf pendant ma grossesse, sans me priver, sans régime. 

Plus tard, j’ai du affiner—le retrait du gluten pour diminuer l’inflammation des articulations, et puis le passage au lait cru ou lait de brebis ou de chèvre exclusivement pour les mêmes raisons.

Ces ajustements m’ont donné un aperçu du pouvoir de l’alimentation sur le bien-être général. Sans jamais oublier que le plaisir est un facteur essentiel du bien manger, j’ai commencer à vouloir passer du « vivre pour manger » à « manger pour vivre » (merci Molière).

Le hack des 2 carburants

C’est là que j’ai compris que le corps à deux carburants à sa disposition: le gras et le sucre.

Quand on réduit le sucre et les glucides de façon générale, on prive le corps d’une source d’énergie, et le foie va transformer des acides gras en corps cétoniques qui permettent au corps d’utiliser le gras comme source d’énergie. 

Et voilà un système qui a plein d’avantages. D’abord, il n’y a pas de pics d’insuline et les corps cétoniques vont diminuer les quantités d’une hormone qui s’appelle le ghrelin, qui donne la sensation de faim. Par ailleurs, ils vont augmenter le cholécystokinine (CCK), une hormone liée à la sensation de satiété.

L’objectif final n’est pas de vivre sans glucides (ce n’est pas possible). Mais il s’agit de retrouver une flexibilité métabolique—cette capacité à faire les deux. Parce que, quand on fait les deux on n’est plus sous la dictature des glucides, qui nous donnent faim tout le temps.


Trois étapes pour démarrer

  • Éliminer le sucre dans toutes ses formes. C’est inflammatoire. C’est addictif. Ça n’a aucun effet positif à long terme… c’est responsable de déséquilibre métabolique qui sont les causes du diabète, de l’obésité, et même en partie des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Attention, pour l’éliminer, il faut lire les étiquettes de tout ce que l’on achète. Vous pouvez remplacer par du stevia, qui ne crée pas de pic d’insuline. Attention, le sirop d’agave, c’est du sucre. Un peu de miel ne fait pas de mal.

  • Remplacer ces calories par le gras. Attention, pas n’importe quel gras—il faut choisir de bons lipides comme de l’avocat, l’huile d’olive, les amandes, l’huile de coco, le beurre, la viande bio, le saumon sauvage. Évitez à tout prix les huiles transformées et chauffées. Et sans prendre de glucides en même temps!

  • Mangez moins de glucides de façon générale, et mangez-les au dîner.

  • Surtout, écoutez votre corps.