Tout bouleverser pour booster son énergie? Oui et non

Trouver un équilibre entre le confort du «tout maîtriser» et l'inconfort du «laisser aller» serait-il une astuce pour obtenir et conserver des niveaux d'énergie plus élevés et la motivation nécessaire pour atteindre les objectifs? Ou pour le plaisir renouvelé au quotidien? Dans le monde du développement personnel, on parle beaucoup de routines et on parle aussi de sortir de sa zone de confort. Est-ce finalement vraiment contradictoire?

lacher prise

Faites-vous partie de ceux qui ont réussi à reprendre une routine bien établie après le confinement, pour la voir bousculée de nouveau avec l'arrivée de l'été, l'appel du plein air, le soleil qui se couche tard, les enfants en vacances, les plans prévus et annulés, etc.?

Il semble que chaque fois que je mets une routine en place, avant même de m’y sentir à l'aise, quelque chose change. Et encore plus maintenant, dans ce monde qui bouleverse tout autour de nous. Le mieux, ce serait que ces changements permanents alimentent mon énergie plutôt que de la drainer. Mais comment faire?

La réponse courte: Secouez-vous vous-même. Amusez-vous en mettant les choses sens dessus dessous. Lâchez prise, quoi. Ça facilitera l’ajustement lorsque vous n’êtes pas aux commandes du bouleversement.

Inconstant·e par nature

J'adore les routines, mais je suis aussi inconstante à leur sujet. Dès que je me sens à l’aise, en plein confort, la tarentule me pique. La nouveauté m’attire. C’est sûrement une histoire de dopamine. Nos cerveaux adorent tout ce qui est nouveau, ce qui nous donne la même satisfaction qu’un bon repas ou une séance de galipettes.

Les routines, par contre, nous aident à être plus productifs en économisant de l'énergie et en nous offrant une zone de confort, une notion de sécurité. Lorsque nous nous poussons au-delà de nos limites habituelles, le réflexe consiste à retrouver cet espace où le stress et le risque sont réduits au minimum.

C’est comme une balançoire.

Nous avons besoin des deux. Nous voulons les deux. Vous pouvez qualifier cet équilibre en mouvement permanent d’inconstance, de caprice, de perte de contrôle. Ou alors, vous pouvez choisir de profiter du sentiment de maîtrise qu’il vous donne. On a le choix. Et si on s’appropriait ce va-et-vient pour l’optimiser?

Trop de bonnes choses…

J'adore mon café au beurre — ma version de celui-ci, concocté à partir de de grains d’arabica bio pur, décaféiné par la méthode au CO2, auquel j’ajoute (ou pas) du cacao cru et de beurre de cacao en plus du C8 pur et du beurre, et parfois une pincée de cannelle et/ou de vanille en poudre. C’est mon petit déjeuner préféré. De temps à autre, j’ajoute des protéines en plus ou en remplacement.

Hier par contre, j'ai fait tout le contraire. J'ai tranché une pêche jaune bien mûre, coupé un abricot en dés, ajouté des myrtilles – tous biologiques, tous frais, tous de saison. Je les ai arrosé de C8 et saupoudré de vanille bourbon en poudre et de poivre noir moulu. L'expérience était, eh bien, nouvelle… et j'en éprouve encore une sensation de plaisir. Ainsi qu’un peu d'excitation et d'énergie rien qu'à y penser.

Lorsque l’on fait toujours la même chose encore et encore, le cerveau s’ennuie, le corps s'adapte, on entend l’appel du large. Et quand on revient à l’ancien schéma, c’est comme si c'était nouveau… de nouveau.

Que vous utilisiez des sons binauraux pour la méditation, que vous fassiez un entraînement de 7 minutes tous les jours, que vous mangiez un régime cétogène ou que vous buviez du café au beurre, la clé pour renouveler la fascination et le bonheur pour la vie quotidienne consiste à changer les choses de temps en temps.

Utiliser le changement à votre avantage

Voici quelques façons d’utiliser le lâcher prise pour vous donner plus d'énergie:

  • Avec et sans. Quiconque boit du café tous les jours sait qu'au fil du temps, on a besoin d’augmenter les doses pour se sentir vivant. Mon astuce numéro un pour redonner de l'énergie le matin est d’alterner des périodes avec et sans caféine. J'avais l'habitude de faire deux jours avec et deux sans, ce qui a eu pour résultat que je n'avais plus besoin de café pour me sentir humaine. Maintenant, quand je veux un coup de pouce supplémentaire pour la journée, je n'ai plus qu'à broyer quelques grains dans mon déca.

  • Hiver et été. En hiver, je ne mange jamais de fruits, et en ce moment c’est l’été, donc je me gorge de pêches et d’abricots (pas seulement au petit déjeuner), sans me soucier le moins du monde de leur indice glycémique. J'apprécie aussi les tomates anciennes, malgré une légère réaction allergique. La saison est courte. Le plaisir est grand. Et bientôt je chercherai quelque chose de nouveau. Manger des aliments de saison est une méthode simple pour obtenir des nutriments essentiels et une certaine variété dans le microbiome intestinal, ce qui se traduit par plus d'énergie.

  • Fête et jeûne. Nous avons évolué pour manger quand il y avait de la nourriture et jeûner quand il n'y en avait pas. Mais pendant la majeure partie de l’histoire de l’humanité, ces allers-retours n'ont pas suivi un horaire strict de 16 heures de jeûne, 8 heures pour manger, ou bien un jeûne hebdomadaire de 24 heures. Dans un monde où la nourriture est disponible en permanence (en tout cas pour une partie de la population), des temps de jeûne structurés peuvent aider à créer une habitude. Il peut également être oublié. Jeûner de temps à autre. Festoyer de temps à autre. Mangez jusqu'à ce que vous soyez aux trois quarts rassasié le reste du temps, car nous sommes en fait programmés pour continuer à manger tant qu'il y a de la nourriture, juste au cas où elle manquerait le lendemain. Ce qui sous nos latitudes, a peu de risque d’arriver. Alors arrêter avant d’être plein. Une mise en garde: cela ne fonctionne que si vous mangez des aliments entiers et non transformés et si vous n'allez pas trop loin dans les deux extrêmes.

  • Chaud et froid. À l'époque où l'on pouvait aller au spa sans se soucier des virus, mon principal critère de choix était la présence d’un frigidarium: une piscine glacée. J’allais à la piscine chaude ou au sauna, puis je me prélassais dans la piscine froide, faisant des va-et-vient jusqu'à ce que quelqu'un vienne me tirer de là. Il s'avère que le corps aime les fluctuations de température chaud-froid, comme tout amateur de sauna le sait — le sang monte vers le cerveau, les cellules s’imaginent vivre plus longtemps, et la graisse fond. On n’a pas besoin de spa. Une douche de cinq minutes alternant 20 secondes d'eau froide, 10 secondes d'eau chaude (faites-le 10x) matin et soir fait des merveilles.


Lâcher la perfection

Avez-vous déjà entendu parler de l'adaptation hédonique? Cela signifie que notre bonheur à long terme n'est pas significativement affecté par les événements impactants. Nous nous adaptons à tout ce qui nous arrive et retrouvons toujours notre «point de bonheur de référence». Nous pouvons donc nous détendre et arrêter d'être si durs avec nous-mêmes.


Certains croient que tenir bon nous rend plus fort, mais parfois le plus dur est de lâcher prise.
— Hermann Hesse